Comment lever les obstacles liés é la gratuité du traitement du paludisme

Le monde a commémoré le 25 avril 2017, la Journée Mondiale de lutte contre le paludisme. Cette maladie endémique et mortelle connait une recrudescence de sa forme la plus grave qui touche les jeunes enfants. Selon les statistiques du Ministère de la Santé Publique (MINSANTE), le paludisme a tué près de 2000 personnes au Cameroun en 2016.
En prélude à cette journée, le MINSANTE, en partenariat avec la fondation Malaria No More, a organisé le 21 avril 2017 au Cercle Municipal à Yaoundé, une table ronde sur le thème : « Les obstacles à la mise en œuvre de la gratuité du traitement du paludisme au Cameroun ». Y ont pris part, les autorités, les médecins et les techniciens de la santé. Le paludisme est une maladie mortelle. Elle constitue la principale cause de mortalité au Cameroun notamment chez les enfants de 0 à 5 ans. Pour mettre les enfants à l’abri de cette maladie, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de dormir sous une moustiquaire imprégnée. En plus de cette mesure préventive mise en œuvre par les services compétents du MINSANTE, le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, a instruit le 31 décembre 2013 dans son discours à la Nation, la gratuité de traitement de cette pandémie chez les enfants de moins de 5 ans. Quatre ans après, cette gratuité des soins n’est pas totalement effective.
Les échanges ont permis de relever les obstacles suivants :
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Les populations voient derrière cette gratuité des velléités d’enrôlement politique et préfèrent s’en écarter ;
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Les responsables de santé ne s’approprient pas les directives afin de rendre la gratuité effective ;
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La rupture des médicaments dans les centres de santé serait également l’un des obstacles majeurs ;
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Le circuit de commande des intrants est jugé lourd et la population ne croit vraiment pas à la gratuité.
Cette situation appelle donc les autorités, les médecins et les techniciens en charge de la santé à prendre toutes leurs responsabilités pour mettre en œuvre la directive présidentielle à la satisfaction des populations bénéficiaires. L’accent doit être mis sur la sensibilisation des populations et des familles sur le coût de traitement de la forme grave du paludisme qui coûte 4000 francs CFA chez la femme enceinte à partir du deuxième trimestre, et 8000 francs CFA pour un patient de plus de 5 ans (hors femme enceinte).