Le projet autoroutier du Cameroun est au centre d’enjeux multiples et le gouvernement y a consacré un Conseil de Cabinet spécial, le mercredi 29 juillet 2020, pour la revue desdits projets. Il s’agit des autoroutes : Yaoundé – Nsimalen (23,3 km), Yaoundé – Douala (196 km), Edéa – Kribi – Lolabe (130 km), Bafoussam – Bamenda (116 km), Intersection Yaoundé/Douala – Bafoussam (250 km), Yaoundé – Ngaoundéré – Garoua – Maroua – Kousseri – Ndjamena (1500 km), soit un linéaire total de 2215 km. A travers ces grands chantiers, le gouvernement va à l’assaut du désenclavement du pays et réaffirme son ouverture à l’économie internationale et aux vents de la mondialisation. Outre l’amélioration de la circulation entre les villes desservies, les projets d’autoroutes Douala – Yaoundé ou Edéa - Kribi – Lolabé, visent la bonne gestion de la transition terre-mer, qui permet la sortie rapide des capitales portuaires. Un argument clé des logisticiens anciens et nouveaux entrants qui se livrent déjà une bataille acharnée pour mieux desservir l’intérieur des terres. Par ailleurs, ce projet autoroutier marque la volonté du Cameroun d’interconnecter ses infrastructures de transports et logistiques afin de constituer un réseau à vocation continentale (Afrique) et drainer de nouveaux investissements, comme le suggèrent les experts de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED).